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seil avec vous ? Malheur à celui qui médit d’un Souverain ! Nous avons un Tsar sain d’esprit et de corps, sage, heureux et digne de tous ses augustes ancêtres. Fidèle aux préceptes de son père, de son aïeul et de son bisaïeul, Fédor gouverne son peuple, administre son pays et aime la paix. Mais il n’en est pas moins prêt à combattre et à vaincre ses ennemis. Il a une armée supérieure à toutes celles qui ont existé jusqu’à présent en Russie ; car il est bon pour les guerriers, et les récompense avec générosité. Nous avons d’illustres Voïévodes, qui n’aspirent qu’à la gloire de mourir pour la patrie. Oui, Fédor sait prier ; et le Seigneur agréant la foi qu’il a dans la protection céleste, lui donnera la victoire, la paix, le bonheur et une longue postérité. Règnent à jamais les descendans de Saint-Vladimir ! Que les traîtres remplissent le monde d’indignes calomnies sur les discordes des Boyards et la désorganisation de notre Empire : le vent emporte leurs impostures. Mais nous ne voulons pas imiter votre arrogance, même en vous tenant le langage