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quillité et cimenter une amitié sincère entre nos deux États ».

Les Boyards firent leur rapport au Tsar, et après avoir pris solennellement les avis du Conseil et des principaux membres du Clergé, ils répondirent : « Nous ne voulons pas supposer la mort d’Étienne : Nous ne nous permettons même pas de songer à celle de notre grand Monarque. Vous avez des sentimens différens que nous ne saurions approuver. Convient-il, en effet, à un Ambassadeur d’aller dans un pays étranger, parler de la mort de son Souverain ? Toutefois, écartant cette inconvenance, nous vous déclarons le consentement du Tsar à une paix éternelle ». Mais Harabourda ne voulut pas en entendre parler sans une convention relative à la réunion des deux États. « Seriez-vous donc, ajouta-t-il, disposés à nous rendre Novgorod et Pskof ? Car Étienne ne se contentera ni de la province de Smolensk, ni de celle de Seversk ». — « Notre Monarque, lui répondirent les Boyards, ne vous donnera pas seulement le toît d’une chaumière. Nous pouvons nous passer de la paix. La