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mille livres sterling) sous la condition : 1o. De n’importer chez nous que leurs propres marchandises ; 2o. De ne point envoyer de commis dans les villes, mais de faire eux-mêmes l’échange des marchandises ; 3o. De ne rien vendre en détail, mais en gros, draps, damas, velours en ballots, vins en tonneaux, etc. ; 4o. De n’envoyer, par terre, en Angleterre, aucun des leurs, sans que le Souverain en fut informé ; 5o. De reconnaitre, dans leurs procès avec les Russes, la juridiction du trésorier de l’État et du Diak d’ambassade. L’ambitieux Boris n’hésita pas à faire savoir à la Reine que c’était lui qui, touché de ses bontés, avait procuré ces avantages aux marchands de Londres. Il voulait, disait-il, être toujours leur protecteur, espérant qu’ils s’en rendraient dignes par une conduite sage, honorable et loyale ; et qu’ils n’empêcheraient pas les Espagnols, les Français, les Allemands, ni les autres Anglais de faire le commerce dans nos ports et dans nos villes ; « puisque l’Océan était une route sans barrières, que Dieu avait ouverte à tout le monde ». C’est la première fois que nous voyons un