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Anglais de participer aux avantages de la compagnie ». Le Tsar, peu satisfait de la réponse d’Élisabeth, et de l’accueil froid qu’on avait fait, à Londres, à Bekman, mais désirant conserver des rapports utiles avec l’Angleterre, chargea, en septembre 1585, le négociant Anglais, Jérome Horsey, d’aller auprès de la Reine, afin de traiter avec elle d’une manière plus satisfaisante, et de lui prouver, par le choix d’un tel envoyé, la sincérité de nos bonnes dispositions. Fédor écrivit, par Horsey, à Élisabeth : « Les frontières de la Russie, sur terre et sur mer, sont ouvertes au libre commerce de toutes les nations. Il nous arrive des marchands du Sultan, de l’Autriche, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de la Lithuanie, de la Perse, de la Bucharie, de Chiva, de Schemaka et de beaucoup d’autres pays, de manière que nous pouvons nous passer des Anglais ; et pour leur complaire, nous ne fermerons pas nos portes aux autres. Ils sont tous égaux à nos yeux ; mais vous, n’écoutant que l’intérêt des marchands de Londres, vous voulez pour eux des faveurs que vous