Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/392

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cents roubles outre ceux qu’il tirait de ses terres. — Horsey, dans Haklvit (p. 528), dit : « La province de Waga seule rapportait annuellement à Godounoff trente-cinq mille marcs ou roubles, ce qui ne fait que la cinquième partie de ses revenus ».

(20) Horsey, dans Haklvit (p. 528).

(21) Annales de Nikon (vol. VII, p. 337, 340 et 355). — Horsey dans Haklvit (p. 527). — Pétréjus, Chroniques Moscovites (p. 206), raconte que les Boyards, connaissant la faiblesse de Fédor, du consentement du Tsar, lui donnèrent pour aide Godounoff ; que Fédor se leva de sa place, passa une chaîne d’or au cou de son beau-frère et lui dit : « Boris, avec cette chaîne je te confère le titre de Régent, désirant que tu me débarrasses de tout le poids du pouvoir et que tu t’en charges ; que tu décides toutes les affaires peu importantes, et que, dans celles qui en méritent la peine, tu t’en référes à moi comme à un Souverain ». Cette chaîne d’or de Grand-Duc fut donnée beaucoup plus tard par Fédor à Boris. Le Suédois Pétréjus, envoyé plusieurs fois en Russie par Charles IX, du temps des Imposteurs, donne des détails très-circonstanciés des événemens d’alors, et dit qu’il en avait été témoin oculaire ; mais ses récits les plus intéressans sont tirés du manuscrit de la Chronique de Moscou, par Martin Bär (et non de Conrad Bussau, comme le dit Kelch), natif de Neistadt et curé de l’église luthérienne de Moscou, sous le règne de Godounoff et du faux Dmitri (Voyez la Chronique de Pétréjus, p. 276). Ainsi, en nous référant à Pétréjus, nous nous référons à Bär dont les Annales, en allemand avec