Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/384

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trionales. On grava sur du bronze l’image de Clément VIII et un Russe prosterné devant son trône, avec cette légende latine : Ruthenis receptis (263). Cependant cette joie ne fut pas de longue durée. Premièrement, les évêques Lithuaniens, en trahissant l’orthodoxie, espéraient, d’après les promesses de Clément, sièger au Sénat à l’égal du Clergé romain ; mais ils furent trompés dans leurs espérances. Le Pape ne put leur tenir parole à cause de la forte opposition des prélats Polonais qui ne voulurent point être traités d’égal à égal avec les unis. Secondement, non seulement Gédéon, l’évêque de Lemberg et d’autres dignitaires ecclésiastiques, mais même plusieurs seigneurs laïques, nos coréligionnaires, s’opposèrent à l’union, principalement le prince Constantin Ostrojsky, voïévode de Kief, à qui, ses richesses et les sentimens élevés de son âme, donnaient une grande considération. On disait et l’on écrivait que cette prétendue réunion des deux Églises n’était qu’une supercherie ; que le Métropolitain et ses confrères avaient entièrement adopté la religion Latine, ne