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de nouveaux revenus, et ouvrit de nouveaux débouchés au commerce ainsi qu’à l’industrie nationale. Vers l’an 1586, la Sibérie rapportait à la Couronne, deux cent milles zibelines, dix milles renards noirs et cinq cent milles petits gris, outre les castors et les hermines (30).

Dans les affaires de la politique extérieure, Boris se montra tel qu’on avait vu Ivan, aux époques les plus glorieuses de son règne ; sage et ferme à la fois, et soigneux de conserver à la Russie l’intégrité de son territoire, sa grandeur et sa dignité. 1584 — 1587. Deux ambassadeurs furent témoins, à Moscou, de l’avénement de Fédor au trône, Relations avec l’Angleterre et la Lithuanie. celui d’Élisabeth d’Angleterre, et celui de Lithuanie. « La mort d’Ivan, écrit Bowes, a changé la face des affaires et m’a livré aux mains des principaux ennemis de l’Angleterre ; au boyard Iourieff et au diak André Stchelkaloff qui, dans les premiers jours du nouveau règne, se sont emparé du pouvoir dans le Conseil suprême. On ne me laissait pas sortir de chez moi ; on me menaça pendant l’émeute de Moscou ; et Stchelkaloff me fit dire par dérision que