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en Russie ; il ajouta que le meilleur livre était dans sa tête ; que les médicamens étaient préparés par des apothicaires et non par les Docteurs ; que le pouls et l’état des humeurs étaient également importans pour un observateur habile. Ces réponses ne parurent pas assez satisfaisantes à Stchelkaloff, et l’on ne chercha pas à retenir Willis à Moscou. En 1600, Boris fit venir d’Allemagne six médecins ; il donnait à chacun deux cents roubles de traitement, outre un domaine, le service, la table et l’équipage ; il leur délivrait aussi des patentes de Docteurs. Cette singulière idée lui fut inspirée par Lée, Ambassadeur d’Élisabeth, qui le détermina adonner le titre de Docteur, au chirurgien Reitlinger, arrivé avec lui pour servir le Tsar.

Nous avions alors plusieurs apothicaires ; l’un d’eux nommé Frenchham, anglais de nation et qui avait déjà résidé chez nous, sous le règne d’Ivan, revint de Londres sous celui de Godounoff et rapporta avec lui une riche collection de plantes et de minéraux propres à la médecine ; Médicamens. un autre, Arend-Klausend, Hollandais, passa quarante ans à Moscou ; mais