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cette tradition, que Seidiak, son ami Ouraze Mahmet, Tsarévitche des Kirguises, et le Moursa Karatcha étaient sortis d’Isker, à la tête de cinq cents hommes et se livraient au plaisir de la chasse, dans la prairie des Princes près de Tobolsk, il les invita à un festin, les fit garrotter et les envoya à Moscou. Koutchoum banni de ses États, se maintenait encore avec des bandes de Nogais, du camp de Taïbouguine (27), dans les stèpes de Barabinsk ; il massacrait les habitans des contrées de Kourdatsk et de Salinsk, incendiait leurs demeures, et portait ses ravages jusque dans les environs de la Tobol. Le nouveau Voïévode de Sibérie, le prince Kolzoff Massalsky, pour réduire ce brigand, alla le chercher au fond des déserts d’Ichimsk et près du lac Tchili-Koula (1er. août 1591). Il détruisit la plus grande partie de sa cavalerie, et s’empara de deux femmes du Khan et de son fils, nommé Abdoul Khaïr (28). Envain, désirant établir la tranquillité dans son nouveau et lointain royaume, le Tsar proposa-t-il à Koutchoum des revenus annuels, des villes et des domaines en Russie. Il lui offrit même de