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gloire du Régent, gloire qui retentissait, non seulement dans notre patrie, mais dans les contrées les plus éloignées de l’univers, d’où arrivaient chez nous des ambassadeurs avec des dons précieux, pour se prosterner devant le Tsar, et contempler la beauté éclatante, la sagesse, les vertus du Régent, au milieu d’un peuple heureux par lui, au milieu de la Capitale qu’il avait si magnifiquement embellie ». Job écrivit aussi une lettre de consolation à l’épouse de Fédor, lorsqu’elle pleurait la perte de sa fille chérie (244). Il conjurait Irène d’être non seulement mère, mais Tsarine et chrétienne ; il condamnait sa faiblesse avec le zèle d’un pasteur, mais il plaignait son malheur avec la sensibilité d’un ami, ranimant en elle l’espoir de donner un successeur au Trône. Cet écrit est plus remarquable par l’intérêt du sujet que par les pensées et l’éloquence. Le Patriarche, en rappelant à Irène les préceptes de l’Évangile sur la confiance qu’on doit mettre dans le Très-Haut, ajouta : « Qui mieux que toi connais l’Écriture-Sainte ? Tu peux en instruire les autres, conservant dans ton cœur et dans ta