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trie, comme des fugitifs, apportant eux-mêmes la nouvelle de la perte de leur conquête. Pleins de courage et d’espérance, ils retournèrent aux bords de la Tobol ; cependant ils ne purent s’emparer d’Isker, qui n’était plus sous la domination du vieux Koutchoum, mais où commandait le jeune et valeureux Seidiak (25) son vainqueur. Ayant appris la fuite des Cosaques, il avait rassemblé une foule de Nogais, et de Tatars de la Sibérie qui lui étaient dévoués, et avait chassé Koutchoum. À la nouvelle du retour des Russes, il s’était placé avec une nombreuse armée sur les bords de l’Irtiche, où il se préparait à combattre. Les Cosaques proposèrent à Mansouroff de continuer à descendre l’Irtiche, sans égard à la saison avancée, et malgré le froid et les glaces. Ils débarquèrent à l’endroit où ce fleuve se jette dans l’Obi et y construisirent une forteresse en bois. On rapporte que les Ostiaks, dans l’espoir de s’en emparer, amenèrent avec eux la fameuse idole de Schaitan, et qu’au moment où ils étaient rassemblés autour d’elle sous un arbre pour