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Officiers et aux traitemens des autres fonctionnaires les plus distingués, dont les premiers avaient sept cents roubles et les seconds de deux cents à quatre cents, montait à quelques millions d’argent d’aujourd’hui et prouvait la prospérité croissante de la Russie ; prospérité démontrée d’une manière encore plus évidente par les détails suivans et circonstanciés des revenus de l’Empire (222).

Revenus. Io. Le domaine particulier du Tsar, composé de trente-six villes avec des bourgs et des villages, fournissait à la Chambre des finances, outre la rétribution en argent, du blé, du bétail, de la volaille, du poisson, du miel, du bois et du foin, dont on vendait pour une valeur de soixante mille roubles, après avoir fourni à l’entretien de la Cour, et malgré les prodigalités d’Ivan. Mais, sous le règne de Fédor, un meilleur système d’administration, introduit par le grand maréchal Grégoire Godounoff, mit à même de vendre de ces objets pour plus de deux cent trente mille roubles, à peu près un million cent cinquante mille roubles d’argent actuel.

2o. La taille et l’impôt de la Couronne,