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deux ou trois verstes de longueur, et on tire de ce fort par des ouvertures pratiquées dans ces deux murs. En attendant le Khan, les Voïévodes envoyent des Cosaques dans les stèpes, où il croît de loin à loin des chênes élevés ; là, sous chaque arbre, on voit deux chevaux sellés, l’un des cavaliers les tient par la bride, son compagnon est sur la cîme de l’arbre et regarde de tous côtés ; quand il aperçoit de la poussière, il descend, monte à cheval et court à toute bride à un autre chêne. Il crie de loin et désigne de la main l’endroit où il a vu s’élever la poussière. Le gardien de cet arbre ordonne à son camarade de courir également vers le troisième chêne pour porter cette nouvelle qui, dans quelques heures, parvient de cette manière à la ville la plus proche ou au Voïévode d’avant-garde ».

Les mêmes auteurs auxquels nous empruntons ces détails, observent que, de même qu’au temps d’Ivan, les Russes se battent mieux dans les retranchemens qu’en rase campagne (220) ; ils ajoutent : « Que ne peut-on