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pait sans relâche des affaires importantes de l’État, cherchait à corriger les abus du pouvoir et rétablissait la tranquillité tant au dedans qu’au dehors. Comme aux temps heureux des princes Ivan Belsky et Adacheff, on congédia, sur tous les points de l’empire, les Lieutenans, les Voïévodes et les Juges dont on avait à se plaindre, et on les remplaça par de plus habiles fonctionnaires. On doubla les appointemens des employés, afin qu’ils pussent vivre honorablement, sans exactions ; et en cas de forfaiture, on les menaça du dernier supplice. On réorganisa l’armée et on la dirigea sur les points où l’on avait à rétablir l’honneur des armes ou la tranquillité du pays. On commença par Kazan. Le sang Russe coulait encore sur les bords du Volga, et la révolte couvait dans le pays des Tchéremisses. Révolte des Tchérémisses appaisée. Godounoff, par son esprit plus que par la force (23), appaisa les rebelles, et leur persuada que le nouveau souverain, oubliant leurs anciens crimes, était disposé, comme un tendre père, à pardonner aux coupables, s’ils se repentaient sincèrement. Ils députèrent leurs anciens à Moscou et prêtèrent serment de fi-