ils ont mérité le dernier supplice, d’après les réglemens de tous les États ; mais le Tsar, par considération pour la Reine, a épargné les coupables, et lui a écrit sur ces affaires ; il les épargne encore, et voici l’expression de sa volonté :
» 1o. Quoique les dettes des marchands de Londres soient parfaitement connues ; quoique cette affaire ait été examinée à fond dans le conseil du Tsar, le Monarque, par générosité, leur fait grâce de la moitié, exigeant qu’ils payent sans retard deux mille quatre cents livres d’argent. 2o. Il ne convient point au plus grand des Boyards, allié et beau-frère du Souverain, de juger les marchands ; c’est à lui qu’est confiée l’administration de l’État, et rien ne se fait sans ses ordres. Les Anglais seront jugés par des employés qui, seulement lui feront leur rapport. 3o. Ce n’est que par l’amitié personnelle que le Tsar porte à sa sœur Élisabeth qu’il permet aux Anglais de traverser la Russie pour se rendre en Bukharie et en Perse, sans payer de droits sur leurs marchandises, quoiqu’il soit défendu à tous les autres étrangers d’al-