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assise à une fenêtre ouverte de son palais (14). Elle fut saluée par les acclamations de tout le peuple qui s’écriait : « vive la Tsarine » ! Les grands de la Cour et les autres fonctionnaires baisèrent la main du Monarque dans la salle du trône, et dinèrent avec lui, ainsi que les membres du clergé. Les festins et les réjouissances publiques durèrent toute une semaine et se terminèrent par un fête militaire, hors de la ville. Là, en présence du Souverain et de tous les habitans de Moscou, les décharges de 170 canons de bronze se firent entendre devant huit lignes de Streletz habillés en drap fin et en velours. Une multitude de cavaliers également vêtus de riches habits, accompagnait Fédor (15).

Différentes grâces. Le Monarque, après avoir fait des présens au Métropolitain et aux Évêques, reçut lui-même ceux des fonctionnaires, des étrangers, des marchands de la Russie, de l’Angleterre et des Pays-Bas (16), et répandit différentes grâces : il diminua les impôts ; il rendit la liberté et les biens à plusieurs personnes de distinction, qui, depuis près de vingt ans, étaient emprisonnées. Pour se conformer au