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voyât à Moscou, et portât ensuite la guerre en Bukharie, parce que son souverain, Abdoula, protégeait Koutschoum et manquait de respect à Fédor dans ses lettres. C’est ainsi qu’en agissait notre politique en Asie pour établir la puissance de la Russie dans l’Orient.

Relations avec le Danemarck et l’Angleterre. En Europe, nous étions encore en relations avec le Danemarck et l’Angleterre ; avec le premier, pour les limites en Laponie, et avec la seconde, pour le commerce. Frédéric, le dernier roi de Danemarck, désirant établir des frontières certaines entre ses possessions et les nôtres, au fond du Nord, entre Kola et vargaw, y avait envoyé un fonctionnaire nommé Kersten-Frise (186) ; mais il était reparti sans attendre l’envoyé de Moscou, le prince Bariatinsky. Le nouveau roi, Christian IV, fils de Frédéric, ayant témoigné à Fédor le désir de vivre avec lui dans la plus intime amitié, convint d’une réunion d’Ambassadeurs en Laponie, qui n’eut également point de résultat. En 1592, le voïévode prince Zvénigorodsky et le gentilhomme Vassiltchikoff demeurèrent long-temps à Kola, et ne virent point arriver les plénipotentiaires de Christian.