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temps il conjurait Fédor de défendre au moins l’Iberie du côté du Daguestan, où les Voïévodes de Moscou avaient construit alors de nouvelles forteresses sur les bords de la Koïssa, afin de réprimer le Schavkal et d’effacer l’échec du prince Khvorostinin.

Déjà maître prétendu de l’Ibérie, des princes Tcherkesses et Nogais également nos vassaux, quoique souvent rebelles (185), Fédor, dans l’année 1595, se fit encore proclamer Souverain de la horde populeuse des Kirguises. Son Khan, Tefkel, qui prenait le titre de Tsar des Cosaques et des Calmaks, se soumit volontairement à lui, ne demandant que la liberté de son neveu, Ouraze-Mahmet, que nous avions fait prisonnier avec le prince de Sibérie Seïdiak. Fédor promit à Tefkel de le protéger et de lui donner de l’artillerie. Il consentait à lui rendre son neveu à condition qu’il lui enverrait son fils en ôtage. Outre l’honneur d’être Roi des Rois, Fédor attendait du profit de ce nouveau serviteur de la Russie. Koutschoum notre ennemi, chassé de Sibérie, errait dans les stèpes des Kirguises ; nous exigions de Tefkel qu’il nous en défît, ou qu’il l’en-