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peinte sur or en Perse, d’après une image italienne qui avait été envoyée d’Ormus au Schah (181). Pour confirmer tout ce qui avait été dit au prince Zvénigorodsky, Abbas envoya avec lui à Moscou, un de ses grands seigneurs, nommé Kouli, et Fédor envoya au Schah le Prince Tioufiakin (182), avec le projet d’un traité dont les bases étaient qu’ils seraient alliés fidèles, et qu’ils employeraient conjointement leurs forces pour chasser les Turcs des contrées de la mer Caspienne ; que la Russie s’emparerait de Derbent et de Bakou, et la Perse, du pays de Schirvan. Mais Tioufiakin et son secrétaire moururent en route, ce qu’on ignora long-temps à Moscou ; et les relations avec Abbas, occupé alors à une guerre heureuse en Bukharie, furent interrompues jusqu’à un nouveau règne en Russie.

Le Schah nous céda du moins l’Ibérie. Fédor, sans la disputer encore ouvertement au Sultan, voulut établir un droit de souveraineté sur elle, Campagne contre le Schavkal. en soumettant le Schavkal, implacable ennemi d’Alexandre. Deux fois il envoya contre lui ses Voïévodes, les princes Zassekin, et Khvorostinin. Le premier mit en