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des religions, notre cœur sera consolé, et par la gloire de l’Église, et par le salut d’une quantité innombrable d’âmes ». Nous savons que l’ambassadeur de Clément vint deux fois à Moscou avec ces mêmes instructions, en 1595 et en 1597 ; mais nous ne connaissons rien de ses négociations qui, au reste, n’eurent pas des résultats importans, et diminuèrent probablement, au moins pour quelque temps, les espérances qu’avait conçues Rome, de conclure une alliance politique et spirituelle avec la Russie.

Amitié entre Fédor et le schah Abbas. En promettant à l’Empereur et probablement au Pape, un allié fidèle dans le Schah de Perse, nous pouvions effectivement tenir notre parole, ayant renouvelé nos rapports d’amitié avec lui. Déjà l’illustre Schah Abbas se préparait à des exploits glorieux qui lui méritèrent dans l’Histoire le nom de Grand ; héritier d’un empire désorganisé par la faiblesse de Tamasse et de Godabent, troublé par les révoltes des Khans apanagés, restreint par les conquêtes des Turcs, il ne voulait obtenir de ces derniers qu’une paix momentanée, pour s’affermir sur le trône et appaiser