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der de tous nos moyens pour y parvenir, promettant de céder à la Russie une partie de la Livonie. Les Boyards répondirent au nom du Tsar : « Le grand-père, le père de Fédor et Fédor lui-même ont témoigné plus d’une fois, à la Cour de Vienne, leur disposition de se joindre à l’Europe, pour combattre les Ottomans ; mais c’est envain que nous avons attendu, jusqu’à présent et que nous attendons encore une ambassade à Moscou, de la part de l’Empereur, de l’Espagne et de Rome, pour établir nos conventions. Nous ne refusons pas l’argent, pourvu que le grand œuvre du salut et de la gloire des Chrétiens commence. Le Tsar souhaite en tout le plus grand succès à l’Empereur ; il agira avec le plus grand zèle, afin de procurer la couronne de Pologne à Maximilien, et, dans ce cas, nous lui céderons toute la Livonie, à l’exception de Dorpat et de Narva, qui sont indispensables à la Russie ». On congédia Varkotche en lui remettant des lettres pour Rodolphe, pour Philippe et pour le Pape, auxquels nous demandions qu’on envoyât au plutôt des ambassadeurs à Moscou,