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nous y croirons lorsqu’il aura consenti à rendre au Sultan Astrakhan et Kazan. Nous ne redoutons, ni l’Europe, ni l’Asie. Notre armée est tellement nombreuse, que le monde peut à peine la contenir ; par terre, elle est prête à se précipiter sur le Schah, la Lithuanie et l’Empereur ; et par mer, sur les rois d’Espagne et de France. Nous ne pouvons que louer votre prudence si, effectivement, vous n’avez pas voulu vous joindre à eux ; et le Sultan ordonnera au Khan de ne point inquiéter la Russie, si le Tsar retire ses Cosaques des bords du Don et détruit les quatre nouvelles forteresses qu’il a fait construire sur ce fleuve et sur le Terek, afin de couper nos communications avec Derbent. Rendez-vous à cette proposition, sinon, j’en jure par Dieu, non seulement nous ordonnerons au Khan et aux Nogais d’inquiéter continuellement la Russie, mais nous marcherons nous-mêmes contre Moscou, par terre et par mer, sans redouter, ni les fatigues, ni les dangers, et sans épargner, ni nos trésors, ni notre sang. Vous aimez la paix ; mais pourquoi vous