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lieu d’une étroite liaison, fit naître une haine mutuelle entre les deux Royaumes. Plein de déférence pour les seigneurs de Pologne et de Lithuanie, Sigismond voulut traiter la Suède en état despotique, y rétablir la religion latine, et rendre l’Esthonie à la Pologne ; s’apercevant d’un mécontentement général et d’une opposition active, il prit presque la fuite de Stokholm, pour se rendre à Varsovie, en laissant le pouvoir suprême entre les mains du Sénat. La Suède, dans ces tristes conjonctures, au milieu de ces troubles et de ces divisions, ne pouvait songer à faire la guerre à la Russie. Elle chercha à conclure une paix solide et perpétuelle avec elle, et consentit, pour complaire au Tsar, à ce que ses ambassadeurs Sten-Banner, Horn et Boyé, se réunissent à ceux de Moscou, le prince Tourenin et Pouchkin, sur le territoire Russe, à Tiavsin, près d’Ivangorod (167) ; mais les Suédois rassemblèrent des troupes à Vibourg et à Narva, pour donner plus de poids à leurs demandes ou à leurs refus. L’armée Russe, beaucoup plus nombreuse, s’étendait depuis Novgorod jusqu’aux frontières de l’Esthonie et de la