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comme il s’était nommé tout seul dans sa relation, il reçut une réprimande sévère de Fédor, pour ne pas y avoir fait mention du grand nom de Boris auquel la Cour attribuait la victoire. Cependant on observa une parfaite égalité dans les récompenses. Le 10 juillet, arriva à Serpoukhoff l’officier Iourieff, avec des paroles de grâce de son Souverain, et des dons pour les principaux chefs de l’armée. Il remit des médailles aux Voïévodes ; à Mstislafsky et à Godounoff, des portugaises, et à d’autres officiers de l’armée, des ducats de Hongrie. Le Monarque, ayant ordonné aux plus jeunes d’entr’eux de rester sur les bords de l’Oka, invita tous les autres à se rendre à Moscou où les attendaient encore de nouvelles faveurs. Dès qu’ils furent arrivés, Fédor revêtit Boris, après s’en être dépouillé lui-même, d’une pelisse Russe avec des boutons d’or de la valeur de mille roubles (cinq mille roubles d’argent actuel) et lui remit également une chaîne d’or qu’il portait ordinairement ; il lui donna encore le vase d’or de Mamaï, célèbre butin de la bataille de Koulikoff, et la possession des trois villes du district de Vaga ; il joi-