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observer le Roi de Suède. Elle ne pouvait arriver assez à temps pour assister à la bataille décisive ; on ne pensa plus à elle. On déclara Moscou en état de siège ; on confia la garde du Palais, au prince Ivan Glinsky (146) ; celle du Kremlin, au boyard prince Dmitri Schouisky ; celle de Kitaï, à Galitzin ; celle de la Ville-Blanche, à Nogtef et à Tourenin. Le 27 juin l’on apprit la marche rapide de l’ennemi vers la capitale ; on se persuada de l’impossibilité de réunir toutes les forces sur les bords de l’Oka avant l’arrivée du Khan, et on changea toutes les dispositions. On ordonna à Mstislafsky de se replier vers Moscou, afin que devant ses murs sacrés, à la vue des temples et des palais du Kremlin, et à celle du Tsar et de la Tsarine, on pût combattre les Infidèles au nom de la Religion et de la Patrie. Pour calmer le peuple, on répandit le bruit que c’était pour attirer l’ennemi dans nos filets, que nous abandonnions les bords de l’Oka (147), et que nous voulions le détruire complètement en l’amenant au centre de la Russie. En effet, cette retraite de Mstislafsky, ajoutait à ses troupes, quelques milliers des meilleurs sol-