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de l’Église, Jérémie, métropolitain de Malvoisie et l’archevêque d’Élasson. Cependant, ils visitèrent le couvent de Saint-Serge (120), et là, comme dans les églises de Moscou, ils s’étonnèrent de la richesse des images, des vases et des habits qui servaient à l’office divin. Dans la Capitale, ils dînaient chez le patriarche Job, et admiraient la sagesse de sa conversation. Ils louaient également les grandes qualités de Godounoff, et l’esprit distingué du vieillard André Stchelkaloff ; mais ce qu’ils vantaient le plus, c’était la générosité des Russes ; car on leur donnait sans cesse des vases de prix, des perles, des étoffes de soie (121), des zibelines et de l’argent. Présentés à la Tsarine, ils furent enchantés de sa piété, de sa modestie, de sa beauté angélique, et du charme de ses paroles ; ils ne le furent pas moins de la magnificence de sa parure. Elle portait une couronne avec douze pointes en perles ; son bandeau et la chaîne d’or qu’elle avait au cou étaient ornés de pierres précieuses ; son habit était de velours brodé en grosses perles, et son manteau n’était pas moins riche. Le Tsar se tenait debout à côté