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assis à côté de lui. Job, suivi de deux Évêques, des Boyards et d’un grand nombre de fonctionnaires, sortit de l’église, et, monté sur un âne, il fit le tour des murs du Kremlin, en les aspergeant d’eau bénite, les bénissant de la croix et recitant des prières pour la conservation de la ville (114). Il dina chez le Souverain, avec Jérémie et avec tout le Clergé et les autorités séculières.

Afin de consolider la dignité et la suprématie de l’Église russe, on dressa une Charte (115) dans laquelle il était dit : Que l’ancienne Rome était tombée par l’hérésie d’Appollinaire (116) ; que la nouvelle Rome, Constantinople, était au pouvoir de la race impie des Sarrasins ; que la troisième Rome était Moscou ; qu’au lieu du faux chef de l’Église d’Occident, Église obscurcie par de fausses doctrines, le premier prélat œcuménique était le patriarche de Constantinople, le second, celui d’Alexandrie, le troisième, celui de Moscou et de toute la Russie, le quatrième, celui d’Antioche, et le cinquième, celui de Jérusalem (117) ; qu’en Russie on devait prier pour les Patriarches de la Grèce, et en Grèce pour le nôtre, qui do-