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der la paix aux Suédois ; mais le Tsar (103), cédant aux instances chrétiennes de Godounoff, comme il est dit dans nos papiers officiels, se contenta du rétablissement de l’ancienne frontière. Le 25 février, Horn, au nom du Roi, conclut une trève d’un an, cédant au Tsar, outre Jama, Ivangorod et Koporié, avec tous leurs magasins et toutes les munitions de guerre. On convint de fixer le sort de l’Esthonie à la prochaine réunion des ambassadeurs Russes et Suédois, en promettant même de céder à la Russie, la Carélie, Narva et d’autres villes de l’Esthonie (104). Nous faisions gloire de modération. Fédor, après avoir laissé des Voïévodes dans les trois forteresses qui avaient été prises, se hâta de retourner à Novgorod, près de son épouse, pour se rendre avec elle à Moscou, célébrer sa victoire sur une des puissances de l’Europe avec laquelle son père lui avait conseillé de n’être jamais en guerre, redoutant la supériorité de ses talens militaires. Le Clergé, la Croix en tête, alla au devant du Souverain, hors de la ville, et le métropolitain Job, dans un discours pompeux, le compara à Cons-