des couvens de Solovetzk et de Petchensk, Kola, Kerète, Kovda, et avaient fait un butin de plus d’un demi-million de roubles d’argent, monnaie actuelle (96). En engageant le Roi à des concessions, le Tsar lui parlait de ses grands alliés, l’Empereur et le Schah. Mais Jean lui répondit avec ironie : « Je me réjouis de voir que tu connais maintenant ta faiblesse, et que tu attends des secours des autres (97). Nous verrons quels seront ceux que te donnera notre parent Rodolphe ; quant à nous, nous n’avons pas besoin d’alliés pour venir à bout de toi ». Nonobstant cette impertinence, Jean désirait une troisième entrevue des Ambassadeurs, lorsque Fédor lui fit déclarer que nous ne voulions ni paix, ni trève, si les Suédois ne nous cédaient, outre les terres appartenant à Novgorod, qu’ils avaient envahies, Revel et toute l’Esthonie, c’est-à-dire que nous déclarâmes la guerre.
Jusqu’à présent, Godounoff n’avait brillé que par son génie dans les affaires de la politique intérieure et extérieure. Toujours prudent et pacifique, n’ayant pas les dispositions guerrières, n’aspirant point à la gloire des