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ne voulait pas les entendre et les renvoyait à Boris (81).

Le rusé Godounoff, tout en se réjouissant intérieurement de cette honteuse inactivité du Souverain, ne cherchait qu’à relever Irène aux yeux des Russes, publiant des ordonnances de grâce, accordant des pardons, des récompenses et des consolations, au seul nom de cette princesse, sans y joindre celui de Fédor. C’est ainsi qu’il faisait servir l’amour, le respect et la reconnaissance de la nation pour la Souveraine, à cimenter sa propre puissance, pour le présent et dans l’avenir.