cart, le simple tombeau de leur persécuteur, de ce Boris que ni sa grandeur ni sa gloire ne purent sauver de la juste vengeance du ciel.
Mais cette vengeance, pour éclater, attendit encore de nouveaux crimes.… Godounoff avait dompté la Cour par la chute des Schouisky, le Clergé par celle du Métropolitain, et les citoyens de la capitale par le supplice des principaux marchands de Moscou ; il avait entouré le Tsar et rempli le Conseil de ses plus proches parens ; il ne voyait donc plus d’opposition, ni de danger alarmant pour lui, jusqu’à la fin des jours, ou plutôt du sommeil de Fédor, car c’est le nom qu’on peut donner à la pieuse oisiveté dans laquelle languissait ce débile Monarque, et dont les contemporains nous ont donné la description suivante.
Oisiveté de Fédor. Fédor se levait régulièrement à quatre heures du matin, et attendait son confesseur dans sa chambre à coucher, qui était remplie d’images et éclairée jour et nuit par des lampes. Le confesseur venait avec la croix, l’eau bénite et l’image du saint que l’Église fêtait ce jour-là. Le Souverain se prosternait, priait à