à Pilten (79), où sa veuve Marie, et sa fille Eudoxie âgée de deux ans, étaient restées sans fortune, sans patrie et sans amis. Sort de la famille de Magnus. Godounoff les appela à Moscou, en promettant à Marie un riche domaine et un époux iilustre. Mais prévoyant l’avenir et craignant qu’en cas de mort de Fédor et de Dmitri, cette arrière-petite-fille d’Ivan le Grand ne prétendit à se faire proclamer héritière du Trône, quoique la chose fut sans exemple et en opposition avec nos lois, Boris, qui disposait déjà de ce trône dans son esprit, au lieu d’un domaine et d’un époux, lui donna le choix entre un couvent et une prison. Réligieuse contre son gré, Marie ne demanda que la consolation de ne pas être séparée de sa chère Eudoxie ; mais bientôt elle eut à pleurer sa mort, qu’on ne crut pas naturelle, et elle vécut encore une huitaine d’années, dans la plus profonde affliction, versant des larmes amères sur le sort de son père, de son époux et de sa fille (80). Marie et Eudoxie, ces deux victimes d’un ambitieux cruel et soupçonneux, reposent dans le couvent de Troïtza, hors de l’église, près de l’endroit où est plaçé, comme à l’é-
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