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plément 1547—1550. au code contient un oukase très-important alors, concernant les discussions relatives aux rangs ou aux prérogatives de la naissance. Les discussions sur les rangs et les prérogatives de la naissance sont réprimées. Le souverain ne pouvant encore déraciner entièrement cet abus, voulait au moins en modifier les résultats, et, en conséquence, il défendit aux princes ainsi qu’aux enfans-boyards, de se prévaloir de leur naissance vis-à-vis des voïévodes. Il ordonna aussi que le général en chef d’un corps d’armée, serait considéré comme le premier en dignité ; que les voïévodes de l’avant et de l’arrière-garde ne le céderaient qu’à lui, quant à l’ancienneté, sans dépendre de ceux de la droite ou de la gauche ; enfin qu’il n’appartiendrait qu’au monarque de distinguer la naissance et les qualités, et que chacun devrait obéissance à ses chefs.

Assemblée du clergé et des boyards. Après avoir approuvé le code, Jean convoqua à Moscou une assemblée des personnages les plus distingués de l’empire, ecclésiastiques ou séculiers, et le 23 février 1551, ils se réunirent dans le palais du Kremlin. Le métropolitain, neuf évêques, tous les archimandrites, les abbés, les boyards, les fonctionnaires d’un rang supérieur, assis dans un profond silence, fixaient leurs regards sur le jeune souverain, qui, avec une grande force d’esprit et une éloquence rare, les entretint de l’élévation et de la chute des empires, événemens