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1547—1550. Vladimir, de la jeune Eudoxie, de la famille des Nagoïs. Youri et André habitaient le palais du tzar, et ce prince les traitait avec amitié, avec considération ; il joignait leurs noms au sien dans les oukases relatif aux affaires de l’État : il écrivait : « Nous avons ordonné avec nos frères et les boyards, etc. »

Code de lois. Afin de ressembler en tout à Jean III, son illustre aïeul, et désirant, d’après ses propres expressions, régner selon les lois, Jean ne s’occupait pas seulement des moyens d’inspirer aux ennemis extérieurs la crainte de ses armes, il songeait aussi à illustrer sa jeunesse par l’exécution d’un dessein qui, aux époques même où l’homme jouit de toutes ses facultés, exige une force d’esprit extraordinaire : il devint législateur de son peuple, titre glorieux et immortel que bien peu de souverains sont réellement dignes de porter. Entouré d’une foule de boyards et d’hommes versés dans la science du droit civil, le tzar leur proposa d’examiner et de perfectionner le code de Jean III, au moyen de modifications reconnues nécessaires par l’expérience, et conformément à la nouvelle situation de la Russie, dans ses rapports civils ou relatifs à la marche du gouvernement. C’est ainsi que parut (en 1550) le code de Jean Vassiliévitch ou le second droit russe, pré-