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mention de la réponse que l’on fit à cette proposition.

Sahib-Ghireï, ayant éprouvé des revers, consentit à renouer avec la Russie, ses anciens rapports d’amitié. Il permit au prince Alexandre Kachin, ambassadeur russe, de retourner à Moscou, et le chargea d’un nouveau traité écrit. Incursions des Tauriens et des Nogaïs. Mais Ymin, fils du khan, et les avides mourzas inquiétaient, par de nouvelles incursions, les provinces de Séversk et de Rézan. Les Voïévodes moscovites les ayant rencontrés dans la célèbre plaine de Koulikof, les battirent complètement, et les chassèrent jusqu’à la rivière de Metcha. Affaires de Kazan. D’un autre côté, les Kazanais demandaient la paix, et le prince Boulat, qui n’avait plus l’intention de détrôner Safa-Ghireï, écrivait en conséquence au boyard Dmitri Belzky, et la tzarine Gorchadna, au grand prince lui-même. Les annalistes assurent qu’elle annonça solennellement la ruine prochaine de Kazan et la grandeur de la Russie. Le conseil des boyards ne rejetait pas la paix ; mais Safa-Ghireï traînait la chose en longueur, et ne paraissait pas décidé à la conclure. Relations avec Astrakhan et la Moldavie. Rien n’avait interrompu nos relations amicales avec les Nogaïs et la Moldavie, car Édigée, tzarévitch d’Astrakhan, entra à cette époque au service de la Russie. Jean