Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome VIII, 1820.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1540. rappelé à Moscou, obtinrent du conseil le même droit que celui qui avait été concédé à Novgorod par Vassili. Quant à l’exercice de la justice, des jurés choisis parmi les citoyens les plus recommandables, décidèrent des affaires criminelles qui n’étaient pas du ressort des gouverneurs, mesure qui froissait ces derniers, privés par là des moyens de s’enrichir par des violences ou des déprédations. Les habitans de Pskof qui, enfin, commençaient à respirer, rendaient grâces à la bonté du grand prince ainsi qu’aux vertus des boyards. Pardon accordé au prince Vladimir Andréiévitch et à sa mère. Le gouvernement mérita bientôt de nouvelles louanges, en faisant sortir de prison, avec sa mère, le prince Vladimir Andréiévitch, cousin du grand prince, tous deux renfermés par ordre d’Hélène. Rentrés dans leur propre habitation, ils y vécurent pendant une année dans la solitude, et furent, après cet intervalle, présentés à Jean à l’époque des fêtes de Noël. On les rétablit dans la possession des riches apanages d’André, en leur permettant d’avoir une cour composée des boyards et des serviteurs de ce prince. Le sort du prince Dmitri d’Ouglitch est adouci. Mais pouvait-on considérer comme un acte de grâce le faible bienfait accordé à un autre parent du jeune grand prince ? Dmitri, petit-fils de Vassili-l’Aveugle, et fils d’André d’Ouglitch, était encore au nombre des vivans :