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1539. d’une troupe de Tatars, dévastait le district de Kochir. On eut la faiblesse de recevoir, comme valable excuse à ce sujet, la déclaration de Sahib, qu’en cette circonstance Ymin n’avait eu aucun égard pour ses ordres, et qu’il agissait de son propre mouvement.

D’autres relations également relatives à la politique extérieure, s’accordèrent mieux avec la dignité de l’État. Ambassades à Constantinople et à Stokholm. L’officier Adamef fut envoyé à Constantinople, chargé de lettres amicales pour le sultan et le patriarche. Zamouitzki se rendit de Novgorod à Stockholm, et nos ambassadeurs furent accueillis avec beaucoup de distinction dans l’une et l’autre de ces capitales. Traité avec la ligue Anséatiqùe.
Alliance avec Astrakhan.
Les boyards confirmèrent le traité de commerce avec la ligue Anséatique, et renouvelèrent aussi l’alliance avec Astrakhan, où Abdyl-Rakhman était remonté sur le trône. Ambassade des Nogaïs. Les ambassadeurs nogaïs ne cessaient de venir à Moscou en nous offrant leurs services ; ils demandaient seulement, comme une grâce, la liberté du commerce. La Lithuanie observait fidèlement la trêve, et n’inquiétait point la Russie. Le vieux Sigismond termina en paix le reste de sa carrière.

1540. Cependant un changement inattendu s’opéra dans le sein de l’aristocratie. Le prince Jean Schouisky croyait, par la disgrâce du métropo-