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dité 1539. des Mogols, qu’ils y recherchaient quelque butin. Les habitans des environs de la ville craignaient d’entrer dans Pskof, qui n’était plus à leurs yeux qu’une caverne de brigands. Enfin, une partie de la population ayant abandonné ce malheureux pays, les marchés et les monastères devinrent déserts. Incursions des ennemis extérieurs. À tous ces maux, produits par l’injustice et la violence, venaient se joindre encore les dévastations fréquentes des ennemis extérieurs. Ainsi qu’à des victimes méprisées des infidèles, le khan de Crimée dictait des lois aux Russes, et le tsar de Kazan les trompait en pillant leurs provinces. Le premier ayant fait arrêter un officier du grand prince envoyé à l’hospodar de Moldavie, écrivait ainsi à Jean : « J’ai agi comme tu l’as fait en plusieurs circonstances. Vassili et Hélène, n’ayant aucune idée dit droit des gens, ont fait arrêter et massacrer inhumainement mes ambassadeurs, en route pour Kazan ; ainsi j’ai de mon côté le droit de mettre obstacle à tes communications avec mon ennemi, l’hospodar de Moldavie. Puisque tu parais désirer des témoignages d’amitié, pourquoi donc te conduire ainsi ? Apprends que cent mille guerriers sont à ma disposition ; et, en supposant que chacun d’eux ne ferait qu’un seul prisonnier