Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome VI, 1820.djvu/244

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Viatka vers la fin du quatorzième siècle. Un général de Tokhtamouisch incendia les villes de cette province. Le fils de Dmitri Donskoï établit son pouvoir sur elle ; son petit-fils y restreignit la liberté républicaine, anéantie enfin sous l’arrière-petit-fils de ce grand prince. Conquête du pays d’Arsk. La conquête de Viatka fournit aux voïévodes de Jean l’occasion de soumettre également le pays d’Arsk (où se trouve aujourd’hui la ville du même nom). Cette province de l’ancienne Bulgarie avait ses princes particuliers : ils furent faits prisonniers et envoyés à Moscou, mais rendus ensuite à la liberté lorsqu’ils eurent prêté serment de fidélité au grand prince.

Mort du jeune prince Jean. Un malheur domestique vint troubler la joie causée par ces brillans événemens politiques, signalés tous par la sagesse et l’heureuse étoile du monarque. 1490. Digne héritier du grand prince, le jeune Jean, chéri de son père et du peuple, ardent, et modèle de bravoure dans les combats, tomba malade, en 1490 ; il éprouvait des élancemens dans les jambes. Quelques mois auparavant, les fils de Ralo Paléologue, dans un voyage qu’ils firent à Venise, avaient ramené avec eux plusieurs artistes, ainsi qu’un médecin nommé Mistr-Leon, Juif de nation, qui se chargea de guérir le malade, annonçant au monarque qu’il en répondait sur sa tête. Jean se fia à ses promesses