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1564. aperçu Astrakhan ; que d’efforts nous a-t-il fallu faire pour vous mener à la victoire ? Non-seulement vous refusiez de me suivre, mais vous refroidissiez encore, par vos discours insensés, le zèle de vos compagnons d’armes. Lorsque sous les murs de Kazan, la tempête eut dispersé nos vaisseaux, englouti nos munitions, vous vouliez fuir comme des lâches ; vous demandiez une bataille décisive qui pouvait compromettre le sort de l’armée, sans autre but que celui de retourner au plus tôt dans vos palais, ou vainqueurs ou vaincus. Que faisiez-vous lorsque Dieu nous donnait une ville ? Vous vous occupiez du pillage ! Pouvez-vous aussi vous vanter de la conquête de la Livonie ? À cette époque tu vivais tranquillement à Pskof et nous t’avons donné sept fois, ainsi qu’au prince Schouïsky, l’ordre de marcher contre les Allemands. À la vérité, vous avez pris alors plus de cinquante villes avec un petit nombre de troupes ; dis-le-moi, ces avantages sont-ils dus à vos talens ou à votre valeur ? Non, vous les avez obtenus seulement par l’exécution, bien que tardive, de mes propres plans. Quels sont vos opérations ultérieures avec votre sage, votre prudent Alexis Adaschef, qui commandait une