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Priore d’Inghiltera, mandato da Venezia, del trattamento che usò il Duca di Moscovia alli ambasciatori polacchi, e d’una invasione che fecero gli Tartari in quei paesi, al Doge di Venezia (ex codice manuscripto inter veteres Vaticanos, 6786, pag. 108). Ce prieur Gério étant venu en Russie avec les ambassadeurs du roi de Pologne, en 1570, fait au doge de Venise la description de la tyrannie de Jean. En voici quelques extraits : « Pendant notre séjour à Moscou, le tzar y entra par une nouvelle rue pratiquée dans l’espace de quatre jours et pour l’ouverture de laquelle il fallut démolir quantité de maisons ; il était précédé par trois mille strélitz : après eux venait le bouffon du tzar monté sur un bœuf (a cavallo a un bove), et un autre couvert d’habits d’or. Jean les suivait immédiatement ; il avait un arc attaché derrière les épaules et une tête de chien suspendue à l’arçon de sa selle ; quatre mille cavaliers fermaient la marche. Ce tzar est le plus grand tyran qui ait jamais existé : à l’époque même où nous nous trouvions à Moscou, il a fait supplicier dix-huit mille personnes, femmes et enfans, à Novgorod-la-Grande, à la suite de la découverte d’une correspondance des habitans de cette ville qui voulaient le trahir (per haver trovato un correro con lettere di ribellarsi). Un voïévode qui avait mal poursuivi les Tatars dans leur fuite, a été jeté, par ordre de ce prince, à un ours farouche qu’il conserve à cet effet. Il fit noyer dans la rivière, en notre présence, un grand nombre de prisonniers tatars…… Il dit à nos ambassadeurs (c’est-à-dire à ceux du roi de Pologne) : Polonais ! Polonais ! vous ne voulez pas faire la paix avec moi ; mais je vous taillerai en pièces.… Ayant pris le bonnet de zibe-