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(65) Kourbsky répète deux fois que Théodore Basmanof, exécutant l’ordre de Jean, tua son père. Voici un autre récit de ce trait horrible inséré dans le manuscrit de la bibliothèque du synode (no. 364, feuille 851) : « Le tzar Jean força Théodore Basmanof à tuer son père, et Nicétas Prozorovsky à tuer son frère Basile. » Guagnini (pag. 279) fait mention de cette dernière circonstance ainsi que Kourbsky.

(66) Guagnini, 295.

(67) Guagnini, Kourbsky, Taube et Kruse.

(68) Guagnini, 283. La femme de Miassoïédof fut violée un an avant la mort de son mari, et pendue avec sa servante sur l’escalier de sa maison. Le même historien raconte le trait suivant : « Un des secrétaires du tzar, régalant ses amis, envoya un de ses gens au palais pour s’informer de ce qui s’y passait ; Jean ayant aperçu cet homme lui demanda à qui il appartenait. Il fit appeler le secrétaire et ses convives, et leur fit donner la question, voulant savoir dans quel dessein ils avaient envoyé un espion près de lui, et ce qu’ils disaient entre eux sur le compte du tzar. Quelques uns de ceux-ci périrent dans les tourmens. Depuis ce temps, personne n’osait plus s’informer de ce qui se passait au palais. »

(69) Dans le manuscrit de la bibliothèque du synode, no. 364, feuille 851. Il avait (Jean) différens instrumens de torture, des poëles, des fourneaux, des fouets garnis de pointes, des griffes de fer, des tenailles rougies au feu pour déchirer les corps humains ; on enfonçait des clous entre les ongles et la chair, on coupait les hommes par membres, on sciait en deux au moyen de cordeaux non-seulement les hommes, mais aussi les femmes nobles ; il inventait tous les jours de nouvelles tortures pour ses su-