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(53) Taube et Kruse, p. 222, et Guagnini, p. 264. Nous passons sous silence quelques détails.

(54) Dans les Annales de Pskof, feuille 21. « Le tzar tourmenta jusqu’à la mort plusieurs hommes de marque par différens tourmens ; et le nombre des autres qu’il fit périr est, dit-on, de soixante mille ; il les fit précipiter, hommes, femmes et enfans, dans la grande rivière de Volkhof, de sorte que son cours en fut interrompu ; il fit la même chose dans les autres villes dépendantes de Novgorod, » etc. Taube et Kruse portent le nombre de ceux qu’il fit périr à vingt-sept mille, et Guagnini à deux mille sept cent soixante-dix citoyens, outre les femmes et les gens du peuple. Kourbsky écrit que Jean fit périr en un seul jour quinze mille Novgorodiens. Dans le grand service des morts, envoyé par le tzar au monastère de Saint-Cyrille, il est dit : « ô Seigneur ! accorde la paix aux âmes de tes quinze cent cinq serviteurs. » Et plus haut il est inscrit : « Novgorodiens. »

(55) Taube et Kruse disent que depuis la ruine de Jérusalem, il n’y avait pas eu de famine semblable à celle qui ravagea Novgorod à cette époque.

(56) On appelait ce Nicolas pauvre d’esprit pour l’amour du Christ, salos du mot grec σαλος ; Ducange l’appelle stultus, simplex.

(57) Voyez Taube et Kruse, p. 223 ; Fletcher of the russe common Wealth, p. 91. Ils rapportent que Nicolas disait au tzar : « Jvasko, Jvasko ? (diminutif d’Jvan ou Jean), verseras-tu encore long-temps le sang innocent des chrétiens ? » etc. (Voyez aussi Horsey Treatise of Russia ; et Georg. van Hoff tyranney Joannis Basilides, II.) Dans les mémoires du premier de ces écrivains se trouve le passage suivant : « Le saint hermite dit au tzar : Si tu