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torone of Zenopsky. Cette maison est appelée, dans nos archives, la cour et Youschkovsky, près S. Maxime le confesseur, derrière le marché. Les Anglais pouvaient avoir un concierge et deux domestiques russes. Si le Conseil de l’Opritchnina ou légion d’élus (Counsaile of the Opressini) était embarrassé de décider dans une affaire entre un Anglais et un Russe, on la décidait au sort (voyez plus bas). Des conseillers du tzar pouvaient arrêter un Anglais coupable de quelque faute et confisquer ses biens ; mais il fallait que le tzar prît connaissance de l’affaire. Plus bas il est dit dans ce règlement donné par le tzar : « La société des négocians de Londres a seule le privilége d’envoyer ses vaisseaux au port de Saint-Nicolas et de faire le commerce avec la Perse par la Russie ; mais à Narva et dans d’autres villes de Livonie, les négocians des autres pays peuvent faire le commerce concurremment avec les Anglais. Les Anglais sont jugés entre eux d’après leurs lois. Donné le 20 juin 1569 (voyez Hakluit’s, Navigations, p. 425-429). »

(42) Ibid., p. 378. Sigismond, exigeant qu’Élisabeth défendît aux Anglais de faire le commerce avec les Russes à Narva, lui écrivit : « Nous répétons encore à Votre Majesté que le tzar de Moscovie, ennemi de toute liberté, augmente de jour en jour ses forces par les avantages du commerce et par ses relations avec les nations civilisées de l’Europe.… Votre Majesté n’ignore pas sans doute sa puissance, sa cruauté et sa tyrannie.… Notre unique espérance repose sur notre supériorité dans les arts et les sciences ; mais bientôt il en saura autant.…, et, dans son orgueil insensé, il se précipitera contre la chrétienté, etc. » En 1568, les ambassadeurs de Sigismond disaient la même chose au roi de Danemarck et au sénat