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contient des relations curieuses sur la Russie, apportées de Moscou par un habitant de Munster, nommé Germain Piespinck. Il y est dit : Er sagt, das Gaspar Eberfeldt gar in grossen Gnaden pey dem gross fürsten wer, and würde zu allen Rathschlagen gebraücht tegelichen ; auch Adrian Kalb, doch nicht so fest als Eberfeldt. Ulrich Kraüs (ou Kruse) und Hans Taub weren anch woll verhaltten, aber nicht so hoch, als die andern Zveü… Er (le tzar) hette seinen Meister-Politt (métropolitain) oder obersten Pischoff umb 60,000 Rubel geschtrafft, das er einen Teutschen umb des Glauben willen hett Gewalt gethan, und wer zu vermuthen, das er (le tzar) das Evangellium sollt annemen dan disser C. Eberfeldt und die andern hetten dem Grossfürsten so vill vorgelesen und geschriben, das aile hoffnung verhanden wer, etc. ; ce qui est dit dans notre histoire. Plus bas : Es riemet sich der Grossfürst auch von Deutschen Herkommens zu seyn, aus dem Baierischen Geschlechte, darvon sein adel noch dem namen hetten Bayory, c’est-à-dire que Jean assurait que sa dynastie provenait des souverains de Bavière, et que le nom de nos boyards signifiait Bavarois. Fletcher rapporte l’anecdote suivante : « Jean ayant fait faire par un orfèvre anglais un plat d’or et peser exactement le lingot de ce métal qu’on lui avait donné à cet effet, ajouta : ne vous fiez pas à mes Russes ce sont tous des voleurs. L’Anglais sourit et le tzar voulut en connaître la cause. S’il plaît à votre majesté de savoir mon opinion, répondit l’orfèvre, je ne la lui cacherai pas : en traitant ainsi tous les Russes de voleurs, vous oubliez que vous-même appartenez à cette nation. — Non, répliqua Jean, je ne suis pas Russe ; mes aïeux étaient Allemands. » Il est dit encore dans la lettre de Zenge, que le tzar lui-