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ceux de Novgorod un demi sur la viande, le bétail, le poisson, le caviard, le miel, le sel, les oignons, les noisettes, les pommes ; sans compter la taxe établie pour les chariots, les bateaux et les traîneaux. L’importation des métaux précieux était soumise au droit ainsi que toute autre marchandise ; mais l’exportation en était considérée comme un délit. Il est digne de remarque que les marchandises appartenant au tzar, n’étaient pas affranchies de l’impôt. La contrebande était punie par une amende onéreuse.

À cette époque, Novgorod, cette antique capitale de Rurik, se ranimait au milieu de ses ruines par l’activité du négoce, profitant de la proximité de Narva, principal entrepôt du commerce russe avec toute l’Europe. Mais bientôt les revers de la guerre de Pologne et de Suède ayant fait perdre au tzar ce port de mer important, elle se vit replongée dans le silence de la mort ; circonstance qui rendit plus florissant le commerce de la Dvina septentrionale. Ses avantages étaient partagés par les Anglais, les Hollandais, les Allemands et les Français, dont les importations consistaient en sucre, vins, sel, fruits secs, plomb, draps, dentelles, que l’on échangeait contre des pelleteries, du chan-