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bitans, en 1581 ; c’est-à-dire, au sixième de ce qu’elle était avant cette époque, d’après le rapport d’un autre écrivain étranger à qui les vieillards moscovites l’avaient raconté au commencement du dix-septième siècle.

Les fortifications de presque toutes les villes étaient en bois et remplies intérieurement de terre mêlée avec du sable ou formées de claies de branchages fortement entrelacées : on ne trouvait de murailles en pierre qu’à Moscou, à la Slobode Alexandrovsky, à Toula, Kolomna, Zaraïsk, Staritza, Yaroslavle, Nijni, Bielozersk, Porkhof, Novgorod et Pskof.

Commerce L’augmentation du nombre des villes fit faire au commerce des progrès extraordinaires, d’où résultait pour la couronne un accroissement de revenus ; ils s’élevaient en 1588 jusqu’à six millions de roubles d’argent de la monnaie actuelle, les droits étant très-forts, non-seulement sur l’importation des produits de l’industrie étrangère ou l’exportation de ceux indigènes, mais encore sur les vivres que l’on apportait dans les villes. Il est dit dans le tarif de Novgorod, pour l’année 1571, que la couronne percevra sept dengas par rouble, sur toutes les importations taxées par les jurés. Les marchands russes payaient quatre dengas par rouble, et