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1563. du clergé, il eut la générosité de leur pardonner. Alors Euphrosine abandonna le monde pour se retirer dans le couvent de Voskressensky, à Bielo-Ozéro, où elle fut conduite par les principaux officiers de la cour ; quant au prince Wladimir, Jean lui donna de nouveaux boyards et secrétaires, à la place des anciens, qu’il prit à son propre service, c’est-à-dire qu’il entoura ce prince d’espions. Cependant il lui marquait toutes sortes d’égards ; il allait le visiter à Staritza, à Véréia, dans ses terres de Vouischegorod, où il passait le temps en festins et en divertissemens. Il savait encore cacher ses ressentimens sous le masque de l’amitié.

Mort du métropolitain Macaire. Le dernier jour de l’année 1563 fut celui de la mort du vieux et illustre métropolitain Macaire, accusé par les contemporains d’ambition, de timidité, mais loué pour son vertueux caractère : s’il ne fut pas le censeur courageux des vices du tzar, il ne les encouragea point par une basse adulation. Au moment de sa mort, découvrant son cœur devant Dieu et les hommes, dans une lettre d’adieu, Macaire écrit, qu’épuisé par de nombreux chagrins, il avait voulu plus d’une fois s’éloigner des affaires et se consacrer à la retraite ; mais que le tzar et les évêques l’avaient toujours conjuré de rester à son poste. Ce pas-