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crainte de Dieu, on emporte la lampe, la crosse archiépiscopale, et les sous-diacres du métropolitain se rangent devant la porte du sanctuaire, dite royale, avec la lampe et la crosse du nouveau pontife. La messe terminée, les évêques le conduisent à la place qu’occupait le tzar, où ils le font asseoir trois fois en disant, vivez et prospérez, seigneur ! Ils lui ôtent les habits sacerdotaux, lui placent une image sur la poitrine, un manteau pontifical sur les épaules, avec les autres attributs de sa dignité ; un bonnet blanc ou noir sur la tête, suivant que le tzar le prescrit, et le mènent au siége pontifical. Le tzar s’approche, il prononce un discours, et met la crosse dans la main droite du pontife. Aussitôt le clergé, les boyards et les princes félicitent à haute voix le métropolitain, et lui souhaitent de longues années. Celui-ci donne sa bénédiction au tzar, et prononce un discours. Le clergé, les boyards adressent les mêmes vœux au tzar, et le chant des chœurs en répète l’expression. On sort de l’église. Le tzar donne à dîner à tout le haut clergé, aux grands et aux dignitaires. Le métropolitain est promené autour de Moscou, monté sur un âne conduit par deux boyards. Après le