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à son intimité. Deux jours après, l’élection s’accomplit et lui est annoncée par deux dépûtes, l’archimandrite du couvent du Sauveur et celui de Tchoudovsky. On lui prépare une estrade dans l’église, et l’on dessine avec de la craie un aigle sur le pavé. Au jour désigné, au son de toutes les cloches, les évêques revêtent leurs habits pontificaux, ainsi que le futur métropolitain, s’il a cette dignité. S’il n’est pas évêque, il s’habille dans une chapelle latérale. Le tzar, environné de boyards, entre dans le temple, adore les saintes images, monte sur l’estrade préparée, où il s’assied. Les évêques prennent également place : le métropolitain nouvellement élu, au milieu de huit flambeaux, l’aigle sous les pieds, lit le symbole de la foi : alors on commence la messe. La lampe et la crosse doivent être celles de l’archevêque de Novgorod ou de Kazan. Lorsque pour la troisième fois on chante l’hosanna, les évêques sacrent le métropolitain selon l’ancien usage. Il officie, et l’archevêque le nomme dans les prières. Le porte-cierge, tenant d’une main un cierge et un encensoir, s’incline devant le métropolitain, et se place devant lui dans le sanctuaire. À ces mots, approchez-vous avec la